Les tornades font parties des phénomènes naturelles les plus
dévastateurs auxquels l’Homme est confronté. En effet, les dégâts sont
considérables, des maisons détruites voir complètement envolées, des voitures
retrouvées à des centaines de mètres de leur position initiale, mais également
de nombreuses victimes humaines. Mais d’où provient cette puissance
dévastatrice ? La force des vents composant la tornade est
phénoménale : en effet, ceux-ci peuvent atteindre plus de 500 Km/h au sein
des plus grosses tornades.
La durée de vie d’une tornade est variable, mais certaines
peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de perdre en
puissance et de finalement disparaître. Toutefois, la zone de destruction est
étonnement étroite par rapport au la taille de celle-ci. Il n’est pas rare que
ce couloir entièrement détruit ne dépasse pas quelques dizaines de mètres. Ce
couloir de destruction est appelé corridor, et, comme nous le montrent les photos
suivantes, celui-ci est nettement visible une fois le phénomène destructeur
disparu.

Cette photographie nous présente le corridor laissé par la
tornade du 3 Mai 1999, l’une des plus grosse qu’a connu les Etats-Unis.
Celle-ci faisait 1,6 Km de large et 16 Km de haut.
Les quantités considérables de dégâts provoqués par les
tornades lors de leurs passages dans des régions urbaines, comme nous le montre
la photo ci dessus, s’expliquent non seulement par la grande puissance des
vents engendrés par la tornade, qui projettent des débris dans toutes les
directions, mais surtout par la faible pression qui règne à l’intérieur du
tuba. En effet, celle-ci peut avoisiner les 100 hPa (la pression atmosphérique
moyenne étant égale à …
Cette importante différence de pression entre l’intérieur et
l’extérieur des bâtiments provoque l’implosion de ceux-ci lorsqu’ils sont
situés sur la trajectoire de la tornade. L’air présent au sein de l’habitation
va exercer une pression importante sur les murs, les portes et les fenêtres de
celle-ci, ce qui va provoquer l’implosion de la maison.
Ce phénomène est explicité par le schéma suivant :


Quelques anecdotes originales,
prouvant que la force des vents engendré par la tornade est considérable :
- Une aile d’avion fut emportée sur près de 15 km.
- Une maison entière fut retrouvée à 3 km de son point
d’origine.
- Un rondin de bois de 8 mm
propulsé à travers une paroi de fer de 16 mm d’épaisseur.
- Un bocal de cornichons emporté à 40 km
sans être brisé
- Un œuf intact percé d'un petit trou ovale : la tornade a injecté un haricot dans le jaune d'œuf sans même le fracturer.
- Un pont d'acier arraché à ses assises et réduit en un tas de ferraille tordue
- Un piano à queue de 250 kg propulsé à 400 mètres.
- Un œuf intact percé d'un petit trou ovale : la tornade a injecté un haricot dans le jaune d'œuf sans même le fracturer.
- Un pont d'acier arraché à ses assises et réduit en un tas de ferraille tordue
- Un piano à queue de 250 kg propulsé à 400 mètres.
2) Echelle de Fujita :
L’échelle de Fujita permet de
classifier les tornades par ordres de gravité et de dégâts. Elle fut mise en
place en 1971 par Théodore Fujita à l’université de Chicago. Théodore était le
scientifique le plus avancé dans le domaine des tornades, il travaillait avec
Allen Pearson, un météorologue à la tête du National Severe Storms Forecast
Center des Etats-Unis. Cette échelle fut tout de suite adoptée dans tous les
centres météorologiques mais n’était pas parfaitement au point. En effet, elle
ne comportait pas la qualité des matériaux des habitations touchées, ou encore
leurs méthodes de fabrication. En 2006, des experts ont donc travaillés sur une
mise à jour de cette échelle la rendant plus performante, et limitant ses
failles. Elle se fonde aujourd’hui sur 28 indicateurs de dégâts, tels que le
type de bâtiment ou de structure, le matériaux employés lors de la construction
des édifices ou encore la qualité de ces constructions. Elle comporte également
un plus grand nombre de graduations. Officiellement, elle fut mise en place le
1er Février 2007.
Voici le tableau présentant l’échelle
de Fujita :
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Et maintenant voici quelques
exemples de dégâts engendrés par les tornades de forces différentes :
3) Mesures de prévention :
Nous avons donc pu remarquer que
les tornades sont des phénomènes destructeurs et meurtriers, qui touchent
toutes les régions du monde. Mais alors, comment s’en protéger ?
La rapidité de la formation d’une
tornade, sa taille relativement modeste par rapport à d’autres phénomènes
météorologique et la compréhension incomplète de celle-ci par les scientifiques
en font un événement difficile à prévoir.
Pourtant, dans certaines régions du
monde, de moyens sont mis en œuvre pour tenter de protéger les
populations :
- Le radar Doppler :

Il s’agit de l’un des dispositifs
les plus connu à ce jour. Ces radars utilisent « l’effet doppler ».
Ils émettent des micro-ondes se
réfléchissant sur les gouttes d’eau ou encore les particules de poussières
présentes dans l’air. Les différents composants de l’atmosphère que l’onde
radar traversera vont influer sur la vitesse de l’onde réfléchie, ainsi que sur
la différence de temps entre chaque train d’onde. Ces différentes informations
seront ensuite analysées par le radar et les scientifiques afin de déterminer
la vitesse du vent et ses variations, la quantité et le taux de précipitations,
les fronts de rafales ainsi que les configurations cycloniques propices à la
formation d’une tornade. Toutefois, ce radar possède ses limites. En effet,
pour détecter des conditions propices à la formation des tornades, il faut que
les phénomènes météorologiques étudiés soient situés dans le champs d’action du
radar, soit environ 300 kilomètres autour de celui-ci. De plus, bien que la
formation d’un orage pouvant donner naissance à une tornade puisse être
prévisible 6 à 8 heures avant son apparition, la tornade naissante ne pourra
être décelée que quelques minutes à l’avance, et au grand maximum une
demi-heure avant son apparition.
Les radars Doppler sont donc placés
dans les régions les plus touchées par les tornades afin de prévenir les
populations du risque lié à la formation d’un orage dangereux. C’est pourquoi
ce type de radars est absent du territoire français. Il est de plus extrêmement
onéreux.
Voici le type d’image que transmet
un radar Doppler :

Depuis les années 1970 et la mise
en place des dispositifs de radar Doppler, les scientifiques ont tout de même
pu grandement avancer dans leurs recherches. Les informations transmises par
les radars ont permis de mieux comprendre le système de formation de la tornade
et des cellules orageuses.
- Autres moyens de
prévention :
Les satellites :
Ils révèlent les orages quand ces
orages sont hors de portés des radar Doppler. Ils font partie des instruments
météorologiques les plus utilisés par les scientifiques.
Les caméras infrarouges :
Ces caméras détectent la chaleur,
donc celle émise par une tornade en formation.
Les fusées téléguidées :
Elles apportent des informations
sur la tornade, comme les paramètres physique d'un cumulonimbus .
-Les chasseurs de tornades :
Le travail d'un chasseur d'orage ou de tornades est de
détecter ces orages qui entraîneront une tornade, afin de les photographier et
de les étudier. Ces chasses peuvent durer jusqu'à des jours. Malgré tout, ces
chasseurs recherchent le coté artistique de ces tornades.
Des consignes de sécurité sont
également transmises aux populations vivant dans les zones à risques, voici par
exemple celles données aux habitants de la Tornado Alley aux Etats-Unis :
Dans une maison :
Se
tenir loin des portes, des fenêtres et des murs donnant sur l’extérieur.
Se
réfugier au sous-sol, dans un placard ou dans un escalier.
Rester
au centre de la maison ou dans le côté opposé à l’orage.
Sortir
immédiatement d’une maison mobile.
A l’extérieur :
Se
déplacer dans la direction perpendiculaire à la trajectoire de la tornade.
Si
nécessaire, s’allonger dans un fossé.
Ne
pas rester dans une automobile.
S’il
n’y a pas d’abris solides, s’accrocher au pied d’un arbuste.
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